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Depuis toujours, les phéromones sont source de bien des mythes et légendes.
Si leur rôle est avéré chez l’animal, leur existence chez l’homme suscite le débat.
Il faut en effet savoir qu’aucune étude sérieuse ne vient à ce jour appuyer de telles interactions entre les humains.
Malgré ces doutes qui subsistent, les phéromones continuent pourtant de déchaîner les passions.
La question qui se pose est donc la suivante : existe-t-il un système d’identification phéromonale chez l’humain ?
L’homme est-il un animal comme les autres, ou est-il victime de biais rendant impossible la transmission du message phéromonal ?
C’est pour répondre à toutes ces questions que je vous propose cet article.
Qu’est-ce que les phéromones ?
Les phéromones, également appelées phérohormones ou phérormones, sont des molécules chimiques produites par l’organisme.
Cette molécule chimique agit comme un transmetteur entre les différents individus d’une même espèce, afin d’induire chez eux un comportement spécifique.
Si la définition des phéromones fait encore débat au sein de la communauté scientifique, celle-ci parvient malgré tout à un consensus quant à certains critères d’identification.
Il est par exemple communément admis que l’émission et la perception des phéromones ne sont pas acquises.
Chaque individu est en effet capable d’émettre et de percevoir les phéromones de son espèce de façon innée.
De plus, il faut savoir que la réponse au message phéromonal est spécifique à chaque espèce.
Ceci permet à chaque individu de reconnaître le message de sa propre espèce, et ainsi d’éviter la confusion inter-espèces.
Il existe de nombreuses phéromones différentes chez l’animal.
Les phéromones de trace sont par exemple destinées à baliser un chemin à destination d’autres individus.
Citons également les phéromones de territoire, utilisées notamment par les canidés afin de délimiter leur territoire.
Ici, ce sont bien évidemment les phéromones sexuelles qui vont nous intéresser dans cet article.
Très puissantes, ces phéromones sont à la base de tout le système de reproduction chez l’animal.
Elles servent en effet à indiquer aux mâles la disponibilité des femelles pour la fécondation.
Quel est leur rôle ?
Le rôle des phéromones chez l’animal a fait l’objet de nombreuses études.
Ce rôle essentiel est donc connu depuis très longtemps chez la plupart des espèces animales et végétales.
Intéressons-nous plus précisément aux phéromones sexuelles, sujet principal de cet article.
Les phéromones sexuelles font office de message entre individus de sexe différent au sein d’une même espèce.
Elles signalent donc la disponibilité de la femelle à être fécondée par le mâle.
Le message phéromonal étant spécifique à chaque espèce, les croisements inter-espèces restent exceptionnels dans la nature.
Certaines phéromones sont toutefois très proches, et peuvent parfois occasionner une reproduction entre deux individus appartenant à deux espèces différentes, mais proches.
Comment sont perçues les phéromones ?
Chez l’animal, les phéromones sont a priori perçues par l’organe voméronasal.
Également appelé organe de Jacobson, ce dernier est situé à proximité du septum nasal.
L’organe capte alors les phéromones, et transmet le message reproducteur directement au cerveau.
Quant à l’odeur des phéromones, elle est plus ou moins perceptible en fonction des espèces, mais aussi du type de phéromone sécrétée.
Les phéromones de territoire produites par les chiens sont ainsi beaucoup plus odorantes, puisque transmises par l’urine.
Chez l’animal toujours, la détection des phéromones ne serait donc qu’une question d’odorat.
Un odorat qui est généralement bien plus développé chez la plupart des animaux que chez l’homme.
Dès lors, une question se pose : les phéromones humaines existent-elles ?
Phéromones : de l’animal à l’homme
C’est un débat qui fait rage depuis toujours au sein de la communauté scientifique.
L’humain est-il encore capable de sécréter des phéromones sexuelles ?
De nombreuses études ont été menées en ce sens, et plusieurs résultats différents en ont découlé.
Parmi eux, citons notamment le fameux effet McClintock, mis en lumière par la psychologue américaine du même nom.
Zoom sur le phénomène du dortoir
Martha McClintock a en effet passé de nombreuses années à étudier les phéromones humaines.
C’est au cours de l’une de ses études qu’elle a découvert une synchronisation des cycles menstruels chez les femmes vivant en communauté.
C’est ainsi que serait né le phénomène du dortoir, expliqué par la psychologue dans la revue Nature.
Cette étude est aujourd’hui considérée comme une preuve de l’existence des phéromones chez l’homme.
D’autres études ont également été menées sur l’impact des phéromones humaines.
L’androstadiénone, au coeur des phéromones humaines ?
L’androstadiénone, une substance chimique souvent classée parmi les phéromones humaines, fait notamment l’objet de nombreuses recherches.
Sécrétée par les aisselles masculines, cette substance générerait chez la femme une activité de l’hypothalamus.
Elle serait également à l’origine d’une autre prouesse humaine.
Une étude dirigée par Christine Garver-Apgar en 2006 a notamment mis en évidence la capacité des femmes à choisir un partenaire sexuel au patrimoine génétique éloigné.
Selon cette étude, les femmes seraient en effet aptes à détecter le complexe majeur d’histocompatibilité (CMH) le plus éloigné du leur.
Ceci permettrait ainsi de favoriser la diversité de l’espèce humaine, en brassant le patrimoine génétique.
Mais si cette capacité existe bel et bien, rien ne permet en réalité d’affirmer qu’elle est due aux phéromones humaines.
Débat autour du rôle de l’organe voméronasal
À ce jour, aucune étude sérieuse n’a pu affirmer avec certitude que le message phéromonal existe toujours chez l’homme.
Il a pourtant existé chez nos ancêtres, dont l’organe de Jacobson était bien plus développé qu’aujourd’hui.
Mais l’évolution étant passée par là , nos fonctions cognitives ont pris une ampleur considérable.
Si bien que l’homme est aujourd’hui doué de facultés de raisonnement qui occupent 80 % de son cerveau.
C’est pourquoi de nombreuses théories s’accordent à dire que l’organe voméronasal n’est plus qu’un témoignage du passé.
Cet organe récepteur des phéromones aurait en effet subsisté avec l’évolution, mais son rôle aurait entièrement disparu.
Notre capacité olfactive à percevoir les phéromones ne seraient ainsi plus qu’un vestige de l’ancien temps.
D’autres en revanche continuent d’affirmer avec véhémence que cet organe serait totalement fonctionnel.
Bref, le débat entre les différentes écoles est toujours aussi animé, sans qu’il puisse être apporté réponse claire à la question des phéromones humaines.
Ce que l’on ne peut contester en revanche, c’est que l’attirance envers une personne du sexe opposée ne répond à aucune logique.
Phéromones et attirance physique
La plupart des études à propos des phéromones humaines convergent dans le même sens.
Elles constatent en effet que l’homme est aujourd’hui principalement guidé par son cerveau, et non par son organe voméronasal comme ce fut le cas il y a des millénaires.
La séduction et l’attirance ne seraient donc qu’une histoire de réaction émotionnelle, entre attirance physique et sentiments amoureux.
Ainsi, une femme aurait tendance à être davantage séduite par un homme qui lui plaît physiquement.
Mais dans les faits, ce n’est pas tout à fait exact.
En réalité, l’attraction relève plutôt de la chimie que du physique.
Les femmes seraient en effet guidées par leurs hormones, qui les aideraient à trouver le mâle alpha.
Un mâle alpha apte à la reproduction et qui leur assureraient, ainsi qu’à leur progéniture, une protection indispensable.
Et contrairement aux idées reçues, cette attraction n’est pas basée sur le physique.
On peut en effet être attiré par une personne du sexe opposé qui ne correspond pas à nos standards de beauté.
Cette théorie rejoint ainsi d’une certaine manière celle avancée par Christine Garver-Apgar à propos de la sélection génétique.
Si les phéromones humaines existaient, elles permettraient donc d’assurer la survie de l’espèce humaine sans aucune considération d’ordre physique.
C’est en tout cas de cette façon que les choses se passaient avant la civilisation.
Aujourd’hui, il est en effet évident que le physique et le raisonnement intellectuel jouent un rôle dans la séduction.
C’est également le cas de l’attraction émotionnelle, qui est basée sur des critères d’ordre affectif.
On peut donc légitimement se demander s’il est possible d’activer la sécrétion de phéromones humaines pour séduire.
Peut-on activer les phéromones pour séduire ?
La réponse à cette question fait tout autant débat que l’existence même des phéromones humaines.
Et là encore, plusieurs écoles s’affrontent.
D’un côté, ceux qui pensent que les phéromones n’existent pas chez l’homme.
Cette substance serait ainsi propre à l’animal, l’humain étant désormais trop évolué pour en faire partie.
D’un autre côté, ceux qui prônent le rôle de l’androsténone et l’androsténol dans la séduction chez l’humain.
Nous serions ainsi toujours aptes à détecter ces phéromones grâce à notre organe voméronasal, mais nous n’en aurions simplement pas conscience.
Entre les deux, on trouve également des scientifiques qui pensent que les phéromones humaines sont une réalité.
En l’absence de récepteur fonctionnel (l’organe de Jacobson en l’occurrence), celles-ci seraient toutefois totalement imperceptibles.
Autant de théories différentes, qui n’ont pas fini d’alimenter la controverse autour des phéromones humaines.
Une controverse dont n’ont pas hésité à s’emparer les différents acteurs de l’industrie cosmétique.
Quid des phéromones de synthèse ?
L’existence et le rôle des phéromones sexuelles chez l’humain sont donc sujets à controverse.
Et c’est justement de ces zones d’ombre qu’ont profité certains acteurs de l’industrie cosmétique.
C’est ainsi que l’on a vu apparaître sur le marché des produits aux phéromones de synthèse.
Soit-disant aphrodisiaques, ces produits seraient le fruit d’une synthétisation des phéromones humaines.
On aurait en effet réussi à recréer les phéromones sexuelles et à les capter au sein de parfums, gels douches et autres cosmétiques masculins.
L’homme qui les utilise deviendrait ainsi un véritable aimant à femmes.
Il faut toutefois savoir que les phéromones de synthèse sont encore plus douteuses que les phéromones naturelles.
Leur utilité n’a en effet jamais été démontrée par une quelconque étude.
L’action des cosmétiques issus de phéromones de synthèse serait donc plutôt due à une odeur particulièrement appréciée des femmes.
C’est notamment le cas du musc, une substance sécrétée par les glandes abdominales du cerf régulièrement utilisée dans la création de parfums pour homme.
Mais l’efficacité des phéromones de synthèse n’ayant jamais été avérée, mieux vaut ne pas se laisser tenter.
Même si aucun danger n’est a priori à craindre, ces cosmétiques supposément aphrodisiaques relèvent plus de l’arnaque qu’autre chose.
Nous voici arrivés au terme de cet article, sans réponse certaine à la question qu’il pose.
Personne ne peut en effet confirmer ou infirmer l’existence des phéromones chez l’homme.
En l’absence de certitude, il vaut donc mieux se fier aux techniques de drague basées sur l’expérience des relations humaines.